Les processus de justification et qualification du design mécanique sont des étapes indispensables lors du développement d’un satellite. Ils sont définis par les manuels utilisateurs des lanceurs. Ces processus sont aujourd'hui également couverts, au niveau européen, par des documents ECSS (Standards et Handbooks) qui définissent ou conseillent sur la démarche à suivre.
La première donnée nécessaire au travail de justification est la définition des niveaux mécaniques applicables au satellite. Ces charges limites, enveloppant les niveaux vol, sont calculées par les lanceurs et déclinées en spécifications pour le satellite. Des coefficients de sécurité, couvrant les différentes sources d'incertitudes et garantissant un niveau de fiabilité, pour la définition des charges limites de design (pour la justification par analyse) et des charges de recette et qualification (pour les essais) sont ensuite appliqués. Cette logique est ensuite déclinée du satellite vers ses équipements.
Cette approche est-elle trop contraignante ? Conduit-elle à un surdimensionnement systématique du satellite ? Quel serait l'environnement que le satellite aimerait voir réduit par le lanceur ? Comment peut-on réduire ces charges et leurs conséquences, à la fois coté lanceur mais aussi coté satellite ? Comment sont définies les charges limites et faut-il redéfinir leurs probabilités d’occurrence ? Est-ce que la notion de qualification est toujours, selon le type (PFM, FM, modèle unique, série) de satellite, indispensable ?
Comment décliner cette politique de définition des niveaux interface satellite aux niveaux internes satellites pour les spécifications équipements ? Plus globalement, qu’est-il possible de faire pour améliorer le "confort charges utiles" ?
L'objectif de cette journée CCT est de débattre sur ces problématiques de justification et de qualification.